1 Les formes institutionnelles de l’école d’art :
l’EPCC confronté à d’autres modèles2 La gouvernance de l’EPCC : le rôle des conseils
3 Quel contrat/statut enseignant pour quel projet pédagogique ?
4 Valoriser les initiatives étudiantes
5 Fusions, fédérations et mutualisations
6 L’école d’art dans le paysage de l’enseignement supérieur
7 L’école d’art, acteur du développement culturel et économique d’un territoire
8 Les conditions de soutenabilité d’une école d’art
- Retour à l’accueil
- Hervé Alexandre, secrétaire général de l’École d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux et trésorier de l’ANdÉA
- Danièle Yvergniaux, directrice de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne et vice-présidente de l’ANdÉA en charge des questions administratives et financières
Cinq ans après la mise en œuvre de l’évolution la plus importante des écoles supérieures d’art depuis quarante ans pour leur inscription pleine et entière dans le cadre de l’enseignement supérieur européen, le « verre » semble complètement vide et le pessimisme de rigueur : « réforme à marche forcée », « structure institutionnelle imposée », « défaut de gouvernance », « perte des valeurs », « fausse autonomie et vraie fragilisation », « représentation enseignante défaillante ». La réforme statutaire qui a conduit les écoles vers une structuration en EPA (établissements publics administratifs) pour les écoles nationales et en EPCC (établissements publics de coopération culturelle) pour les écoles territoriales, a tout autant, sinon plus, transformé l’organisation des écoles que la réforme de l’enseignement elle-même. Enseignants, étudiants, équipes administratives, élus ont tous plus ou moins eu à subir ces bouleversements, et les difficultés structurelles et les tensions que ceux-ci ont générées.
Pourtant, l’examen du peu de textes et de cadres législatifs que cette réforme a produits laisse à penser que bien des aménagements peuvent encore être imaginés. Au-delà des textes et des formes retenues, ce sont surtout aujourd’hui des espaces d’échanges et de reconnaissance de « l’autre » qui sont à bâtir par une addition de singularités qu’aucune évolution législative ne règlera. L’heure n’est pas aux solutions univoques, mais à la valorisation et à l’analyse des bonnes pratiques et des conditions de leur généralisation et de leurs transpositions.
C’est à cet examen que nous invite ce forum. Des acteurs de l’enseignement supérieur, des collectivités territoriales, du monde de l’art, des artistes et enseignants, des étudiants croisent leurs regards et leurs positionnements par le récit et l’expérience, par l’analyse critique et prospective du réel en mouvement. Ils nous offrent l’occasion de faire évoluer nos représentations, diffracter nos points de vue et oser le débat. L’institution, l’État, les collectivités, les politiques et le législateur sont ici convoqués comme supports du faire ensemble, sur le long terme, portant avant tout un projet commun de société. Nos partenaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans d’autres disciplines, dans d’autres pays, exposent d’autres situations et d’autres formes possibles en réponse aux mêmes résolutions de Bologne.